Conseil municipal du 22 Décembre 2011
Après plusieurs conseils sans grands débats ni grandes discussions, voici le dernier qui clôt l’année de manière tumultueuse et dans une ambiance délétère !
Depuis le début de la mandature, les décisions se prennent en « conseil restreint », à savoir quelques personnes, peut-être pas toutes élues d’ailleurs, et le conseil officialise ces décisions. Dès qu’un membre de la minorité soulève une interrogation ou demande à débattre, tollé général du côté du maire ou de son équipe pour lesquels cela devient « de l’opposition pour faire de l’opposition ». Comment parler de débat démocratique quand la moindre remise en question fait perdre son sang froid à la majorité ? Les sujets abordés lors du dernier conseil sont pourtant capitaux pour la commune et un élu municipal ne peut entériner un projet que s’il en connaît tous les tenants et aboutissants.
D’abord la construction de l’école publique ; les études menées par le cabinet d’architectes retenu après appel d’offres ne répondent pas au cahier des charges imposé et sont donc jugées infructueuses. La municipalité décide alors d’abandonner la maîtrise d’œuvre de ce projet avec ce cabinet. Lors d’une précédente réunion, Mr Le Maire propose de se charger de trouver des architectes « locaux » pour faciliter les échanges en vue d’en choisir un nouveau. Une question est posée ce jour là à Mr Le Maire : « doit-on faire dans ce cas un nouvel appel d’offres ? » La réponse sera négative et il confirme que le choix d’un nouveau cabinet peut se faire par une procédure adaptée.
Sachant que le projet porte sur un budget d’un million d’euros, le doute sur cette procédure allégée sans appel à la concurrence nous est permis. Ainsi, après consultation de la préfecture et des services de la concurrence, nous avons la confirmation que même lorsqu’un marché est infructueux, si nous ne reprenons pas un candidat du premier appel d’offre passé, publicité et mise en concurrence doivent être réalisées pour choisir un nouvel architecte!
Ainsi, même si cette procédure est contraignante, ce n’est pas à la minorité d’en subir les conséquences lorsqu’on nous dit que nous prendrons la responsabilité du retard de cette construction. N’est-ce pas Mr Le Maire qui devrait consulter en premier la préfecture plutôt que de décider seul du choix de l’architecte ! Ne pourrait-il pas réunir le conseil et obtenir l’aval de tous avant de prendre de telles décisions ?
Ensuite le bilan du foyer de Noé. Après analyse succincte des comptes de l’année passée, il s’avère que les dépenses ont augmentées de manière brutale de 2009 à 2010. En effet, nous pouvons nous inquiéter de voir grimper les dépenses de près de 10000€ en achats de denrées alimentaires et 10000€ en frais de personnel. Ces chiffres sont confirmés pour l’année 2011 alors que les recettes stagnent. Il nous semble opportun d’en connaître les raisons mais cette question ne fait que nous attirer les foudres de certains sans avoir de réponses probantes ! Et Mr Le Maire de se féliciter plutôt avec insistance que la consommation d’alcool a énormément diminué au foyer, suscitant plutôt l’incompréhension de notre part à ce moment du débat.
Enfin que dire de l’agressivité de Mr Le Maire à l’égard du service technique lorsqu’il nous expose ses défauts de fonctionnement et d’organisation. Ces agents sont pourtant gérés et représentés par un référent auprès du bureau municipal. Ces services sont pourtant composés d’une majorité d’employés ayant connus différentes équipes municipales sans faillir à leur travail et sans poser de réels problèmes à leur responsable.
Ce conseil, loin d’être serein, se conclue sous la présentation d’une nouvelle édition du conseil municipal des jeunes. Nous espérons que ce conseil de la jeune génération ne reflètera pas celui de ses aînés et sera plus synonyme d’unité. Contrairement à ce que la majorité a pu nous dire, le groupe dit d’opposition n’est pas là pour dénigrer les propositions du maire mais bien pour faire valoir ses idées, dans un dialogue constructif. Au même titre que le reste du conseil municipal, notre groupe représente une partie de la population bréhannaise, qui peut au moins prétendre à être écoutée. Nous ne manquerons pas de continuer à faire entendre ces voix.